De la vénalité des femmes

Commentaires

Je tiens à tempérer vos commentaires. Il est nécessaire de distinguer le libertinage du mariage. Quand une femme désire simplement s'amuser avec les hommes elle peut se permettre d'être légère et frivole. Elle ne recherche pas forcément le plus riche mais celui qui lui semble le plus viril. Dans cet optique le bad boy, d'extraction modeste, a toute ses chances. Sa belle gueule, son assurance, son manque de scrupules... sont autant d'atouts pour plaire à la bimbo. Mais il vieillit mal, il prend du bide et sa marginalité devient pesante, il lui arrive même de devenir violent. La vénalité de la bimbo qui ne recherche qu'à s'amuser est une vénalité à court terme (se faire inviter en soirée, se faire offrir des verres, se faire acheter une babiole...).

La femme qui cherche à se marier (ou du moins à fonder une famille) ne veux pas forcément du plus beau ni du plus fort, elle veut un "bon parti", Le "bon parti" peut être un homme déjà établi, jouissant d"un statut social et d'un bon patrimoine, ou d'un jeune homme ayant des "espérances". Les dites espérance ne sont plus comme au XIXème siècle seulement l'espoir d'un héritage, mais aussi l'espoir d'une belle carrière, d'une évolution ascendante du statut social. C'est un raisonnement sur le long terme, un pari sur l'avenir.

Du point de vue masculin, un homme à fort statut social et financier qui cherche une épouse ne choisira pas seulement une belle fille sans cervelle, il lui faudra une femme qui puisse élever sa futur progéniture et qui sache "tenir son rang". Ainsi une femme moyennement belle, fortement diplômée et socialement brillante, aura infiniment plus de chance d'épouser un fils de famille ou un haut fonctionnaire, qu'une très belle fille avec un intellect au ras des pâquerettes. Il ne suffit de plaire au futur mari, il est nécessaire de plaire à sa famille.

Toutes les familles de la haute bourgeoisie pratiquent l'entre-soi, elles ne s'ouvrent aux sujets "socialement inférieur" que si ceux-ci peuvent leur apporter une plus-value. Un riche industriel pourra accepter de donner sa fille en mariage à une jeune avocat sans le sou mais promis à une brillante carrière, il s'opposera fermement à ce qu'elle convole avec un OS.

"Pretty Woman" est un conte de fée contemporain et comme tout conte de fée il est une fiction.