Ghosts

Ghosts est une sitcom terriblement drôle, qui relate le quotidien d’un couple qui doit gérer une cohorte de fantômes. Attention : cette chronique révèle des éléments de la première saison.

Le scénario de Ghosts

Samantha et Jay sont un adorable couple de New-Yorkais, qui hérite d’un magnifique manoir en périphérie de la ville. D’abord surpris puis charmés, ils s’installent avec armes et bagages. Ce qu’ils ignorent, c’est qu’une véritable tribu de fantômes habite déjà dans la maison. Et sans payer d’impôts locaux.

Après une chute dans les escaliers, Samantha peut les voir et même discuter avec eux. Pour nos spectres, c’est la fin de la solitude et pour notre petit couple, le début d’une nouvelle vie. Car, nos fantômes ne sont pas spécialement heureux de devoir partager leur maison avec des vivants, ni spécialement emballés par l’idée qu’elle soit transformée en bed & breakfast.

D’autant que nos fantômes sont malheureusement prisonniers de cette demeure. Pour une raison inconnue, ils ne peuvent pas quitter le domaine et ne sont pas montés au ciel. Tout ce petit monde doit apprendre à cohabiter, non seulement avec des personnes qu’ils n’ont pas choisies, mais surtout, avec des gens qui viennent d’époques absolument différentes.

Choc postmoderne

Bonjour, nous sommes en 2025. Imaginez que vous puissiez parler à un de vos ancêtres, né, au hasard, en 1020. Comment allez-vous lui expliquer Internet ? La télévision ? Les avions ? Les voitures ? Avançons dans le temps et rencontrez votre arrière-arrière-arrière-grand-mère. Bonjour, mamie, aujourd’hui, les femmes portent des pantalons et ont le droit de voter.

La série s’ouvre avec cette thématique : des fantômes, qui viennent d’époques complètement différentes, qui essaient de comprendre notre période, chacun des fantômes ayant vécu à des siècles différents et avec des valeurs ou codes sociaux totalement antagonistes.

Ce qui est aussi intéressant, c’est la transmission. À partir du moment où Samantha peut les voir et communiquer avec eux, chacun des fantômes va lui demander quelque chose. Alberta veut savoir comment elle est morte, Thorfinn veut des funérailles vikings, Pete veut revoir sa femme. Et grâce aux outils modernes, tout le monde arrive à y trouver son compte.

Enfin, sauf les fantômes zombies qui sont dans la cave, mais, on vous laisse les découvrir.

De gentils fantômes

Vous pensez que les fantômes sont méchants ? Ceux-là sont mignons. Pourquoi ? Parce qu’ils sont dans un purgatoire, il faut qu’ils arrivent à trouver une façon de monter au ciel, ou plutôt de se faire sucer comme ils le disent eux-mêmes. Oui, la première fois, ça surprend.

Mais, ils n’ont pas de pouvoir. Thorfinn peut faire vaciller les lumières, mais, dans une vieille demeure, l’électricité qui fait des siennes n’est pas quelque chose d’anormal. Trevor peut faire bouger des petites choses. Oubliez les commodes de cent kilos fracassées contre un mur : lui doit déployer des efforts colossaux pour appuyer sur une touche d’un clavier d’ordinateur.

Malheureusement, nos fantômes ne sont pas échappés de Conjuring. Pour autant, comme ils sont la mémoire vivante de la maison — et pour cause, ils sont tous morts à l’intérieur — ils ont quand même quelques qualités qui vont être très utiles à Samantha et Jay et ils seront ravis de les aider.

Le verdict

Des humains et des fantômes, amis ? On n’avait plus vu cela depuis Casper le gentil fantôme, qui est un film pour enfants. Ghosts s’adresse à des adultes, mais, c’est une série très attachante, assez drôle, qui n’est ni horrifique ni vulgaire. Chaque épisode dure une vingtaine de minutes, ce qui donne un rythme assez rapide et ne provoque aucune lassitude.

La série est en production et compte quatre saisons. Pour une raison totalement inconnue, seule, la première saison a été mise en ligne par Netflix et en toute discrétion à la fin du mois de janvier. D’après les différentes spéculations, la plateforme testerait la série, avant de proposer la suite, produite par CBS. Autre bizarrerie : la série n’est pas non plus disponible sur Paramount+, alors que la plateforme de streaming — accessible notamment via Prime Video — a été créée par CBS.

La première saison peut facilement se regarder en un week-end, bien qu’elle compte dix-huit épisodes. On rit, on est ému par certains moments et on se prend même à imaginer une cohabitation pacifique avec un fantôme. Après tout : un fantôme ne va pas user vos affaires, il ne coûte rien en nourriture, il ne gaspille d’eau et tout ce qu’il demande, c’est qu’on lui mette la télévision.

Laissez-vous tenter par les aventures de Samantha et Jay, avec leurs fantômes, vous ne le regretterez pas.