Drame

Beauty in Black

Sorti en 2024 sur Netflix, Beauty in black est un drame mettant en scène une travailleuse du sexe et une riche épouse d’un empire cosmétique. N’ayant pas pu aller au-delà des deux premiers épisodes, cette chronique ne révèle aucun élément-clef de l’intrigue.

Le scénario de Beauty in Black

Kimmie est une « danseuse exotique », qui tente de décrocher une bourse d’études pour devenir coiffeuse et changer de vie. Avec son amie Rain, elles sont la coupe d’un mafieux, suite à un deal de drogue qui a été mal tourné.

En parallèle, on découvre que le mafieux en question — Jules — sert de bras droit à une riche famille, qui dirige un empire de cosmétiques. Mallory, la tête pensante est une femme d’affaires, sans scrupules, qui maltraite tout le monde. Un soir, elle renverse une personne sur la route. Elle en informe son mari, qui fait appel à Jules pour se débarrasser du problème.

Les destins de Kimmie et de cette famille vont finir par s’entrechoquer, les deux étant mêlées à Jules, qui fait la pluie et le beau temps dans leur existence.

Pudeur dans les termes

Si vous lisez la description Netflix, vous pensez que Kimmie est une gentille strip-teaseuse, qui travaille dans un club de son plein gré pour s’en sortir. Ce n’est pas le cas. On comprend très rapidement qu’elle est exploitée par Jules, par l’entremise de deux mères maquerelles et qu’elle doit faire tout ce qu’on lui dit, y compris se prostituer.

Son amie Rain n’est pas mieux lotie et bien entendu, elles se font voler quasiment tous leurs gains. Pourquoi ne pas dire ouvertement que ce club de strip-tease, sordide au possible, n’est qu’une usine d’exploitation ? Les danseuses et les danseurs n’y sont pas là de plein gré.

Pire encore, Rain est encouragé à faire des injections dans les fesses, pour ramener plus d’argent et évidemment, ça vire à la boucherie. Quoi de plus normal quand c’est fait dans un motel miteux, sans aucune hygiène, par une personne qui a des ongles encore plus longs que les griffes de Freddy Krueger ?

Le verdict

Si je ne suis pas allée au-delà du deuxième épisode, vous devez vous douter du verdict. C’est d’une nullité crasse. On comprend qu’il y a deux histoires en parallèle et qu’elles vont fusionner à un moment. Mais, on n’a pas la patience d’attendre. En fait, tous les personnages sont gonflants. Même Kimmie, qui est une victime, est exaspérante. Le jeu des acteurs est trop médiocre.

On a l’impression que les scénaristes se sont inspirés des scénarios de télénovelas, en oubliant un détail majeur. Dans une télénovela, il y a un toujours un gentil personnage, quelqu’un qui rétablit l’équilibre, qui inspire de bons sentiments. Ce personnage doit toujours arriver très vite dans le scénario, pour faire la balance et jouer un peu les sauveurs. Rien de tel dans cette série, en tout cas, pas dans les deux premiers épisodes. Par ailleurs, dans une télénovela, le rythme est très rapide. Ici, on regarde les mouches voler.

Si on ne devait trouver qu’une seule vertu à cette série, ce serait la mise en garde contre la chirurgie esthétique sauvage. Pour mieux gagner « sa vie » — en réalité, remplir les poches de son souteneur et des deux maquerelles qu’on a envie de flinguer — Rain se fait faire des injections dans les fesses. Après « l’opération », elle perd du liquide et finit par être conduite à l’hôpital. Si ça peut dissuader des gamines de faire la même sottise, on va dire que tout n’est pas à jeter.

Si vous avez envie de tester Beauty in Black, les huit premiers épisodes sont disponibles sur Netflix. La seconde partie sera diffusée au printemps, mais la date de diffusion n’est pas encore connue.