Horreur

Annabelle 3 : la maison du mal

Dans le troisième opus d’Annabelle, la poupée habitée par un démon va se déchaîner sur trois jeunes filles, qui vont devoir survivre à une nuit d’horreur. Attention : cette chronique contient des éléments-clefs de l’intrigue.

Le scénario d’Annabelle 3 : la maison du mal

L’histoire démarre lorsque Lorraine et Ed Warren débarrassent nos deux infirmières de leur poupée maléfique. Après avoir frôlé l’accident de voiture, ils arrivent dans leur maison de Bridgeport, dans laquelle ils retrouvent leur fille Judy et sa baby-sitter, Mary Ellen.

Un an plus tard, Ed et Lorraine doivent s’absenter une nuit. Ils confient Judy aux bons soins de Mary Ellen, mais, c’est sans compter sur la facétieuse Daniela, qui s’invite pour la soirée.

Par curiosité, elle se rend dans le cabinet des artefacts des Warren et ouvre la vitrine dans laquelle était enfermée Annabelle.

Les trois jeunes filles vont vivre la nuit la plus longue de leur existence.

Pardon

En réalité, Daniela ne se rend pas uniquement dans le cabinet des artefacts des Warren par curiosité. La jeune fille a perdu son père dans un accident de voiture, alors qu’elle était au volant. Elle est rongée par la culpabilité et son père lui manque horriblement.

Elle voulait tout simplement trouver une façon de revoir son père, de lui demander pardon et de lui dire qu’il lui manque. Elle s’y est prise de la mauvaise manière et on s’attache beaucoup à Daniela, car, elle a un tempérament de chipie. Mais, c’est une gentille chipie, qui taquine Mary Ellen qui a un coup de cœur pour « Bob a du matos », mais jamais faire preuve de méchanceté.

La scène finale dans laquelle Lorraine et Daniela discutent est profondément touchante, au point qu’on se surprend à avoir une petite larme qui coule, ce qui n’est quand même pas banal face à un film d’horreur. Comme elle le dit elle-même dans le film, elle n’a pas peur des Warren, car elle sait qu’il y a quelque chose après.

Sales gosses

Pour Judy, les choses ne sont pas simples. Bien sûr, nous ne sommes pas à l’ère des réseaux sociaux, mais tous les parents reçoivent le journal et les enfants y ont accès sur la table du petit-déjeuner. Tous les camarades de Judy savent ce que font ses parents et se moquent d’elle ou la craignent.

Elle est donc très isolée à l’école, d’autant plus qu’elle a le même don que sa mère : elle voit aussi les esprits, dont celui d’un prêtre bizarre qui hante son école. Elle est encore plus affectée quand toutes les invitations pour sa fête d’anniversaire lui sont retournées.

Les scénaristes ont tout de même pensé à notre petit cœur, car, à la fin du film, tous les camarades de Judy viennent lui souhaiter un joyeux anniversaire, grâce à Daniela qui a fait les gros yeux à son petit frère. On apprécie sincèrement cette fin, aussi bien pour la scène de l’anniversaire, que pour l’échange entre Daniela et Lorraine que pour la photographie de fin, qui nous rappelle que Lorraine Warren était une mère profondément aimée et aimante. Il y a beaucoup de spéculations sur son don, mais, toutes les personnes qui l’ont rencontré, n’en ont jamais dit que du bien.

Folie démoniaque

Si on n’avait jamais vu le démon Annabelle dans les autres volets, cette fois-ci, on sait enfin à quoi il ressemble. À l’évidence, il ne sera pas candidat dans un concours de beauté et la sérénité n’est pas sa principale qualité. Dans l’ensemble, Annabelle est plutôt pas mal, mais il est moins effrayant que les autres volets de la saga Conjuring. On aime bien le déchaînement des démons et d’entités maléfiques dans toute la maison, il y a un petit côté carnaval.

On a quelques scènes assez effrayantes, qui nous font faire des bonds, mais le film mise plus sur la terreur psychologique, la peur du noir, les bruits bizarres que sur des scènes véritablement effrayantes. Cela reste efficace : qui n’a jamais fait un bond de cent mètres en l’air, à cause d’un bruit incongru dans son appartement, la nuit tombée ? Même une goutte d’eau peut vous faire sursauter.

L’ambiance est installée dès le début avec le retour à la maison des Warren, avec Annabelle sur le siège arrière. Ils sont obligés de faire un détour pour rentrer, en raison d’un accident de voiture. Ed Warren ayant manifestement un sens de l’orientation aussi développé que le mien, ils se perdent à proximité d’un cimetière et Ed manque de se faire rouler dessus par un camion. Cette partie de l’histoire s’est réellement passée. Le reste du film, en dehors de Judy, est le fruit de l’imagination des scénaristes.

Le verdict

Annabelle 3 a un atout par rapport aux autres films : il peut se regarder « tout seul ». Si vous n’avez pas vu le premier, ni le deuxième, ni même les autres films de la saga Conjuring, vous n’êtes pas perdu. Vous avez la scène d’ouverture qui vous retrace grossièrement les faits et cela suffit.

Curieusement, c’est l’un des moins effrayants, peut-être parce que l’on connaît déjà la « solution », ce qui n’était pas le cas dans les autres films de la franchise Conjuring. C’est un bon film pour débutants en film d’horreur. L’histoire n’est pas compliquée à suivre, l’action est rapide et le film se termine bien, presque sans bobo. Sauf pour la guitare de « Bob a du matos ».

Vous pouvez trouver Annabelle 3 : la maison du mal en DVD, ainsi que sur la plateforme de streaming Max et chez Netflix.