Destination finale : Bloodlines
On avait attendu quasiment quinze ans pour avoir le dernier chapitre de la franchise Destination finale : Bloodlines. C’est la fin parfaite. Il est grandiose, surprenant, traumatisant et signe idéalement la fin d’une des franchises les plus mythiques du cinéma d’horreur du XXIᵉ siècle.
Attention : cette chronique révèle quelques éléments-clés de l’intrigue.
Sommaire
Le scénario de Destination finale : Bloodlines
Iris et son petit ami Paul se rendent à l’inauguration d’un restaurant en hauteur. Paul a une idée bien précise derrière la tête : il compte demander Iris en mariage. Quant à Iris, elle semble plutôt anxieuse, et pour cause : elle est enceinte, mais Paul n’est pas au courant.
Par une série d’événements, tous plus sanglants les uns que les autres, tout le monde va mourir. Mais tout ceci n’est qu’un horrible cauchemar que fait Stefanie depuis déjà deux mois. Ce prénom, Iris, ne lui est pas totalement inconnu.
Elle rentre chez elle pour en savoir plus : Iris est sa grand-mère et c’est elle qui a les clés pour comprendre ce qui se passe.
Tout était écrit depuis le début, mais vous ne l’aviez pas compris.
Des morts surprenantes et parfois jouissives
Si, à Paris, aller au cinéma peut se révéler très ennuyeux – pour ne pas utiliser un autre terme plus fleuri – quand vos parents vivent dans une petite ville, juste en face d’un cinéma indépendant, qui se trouve projeter pour la dernière fois le film que vous attendiez depuis quinze ans, vous ne réfléchissez pas. Vous foncez le voir.
Quand on attend longtemps quelque chose, on peut être déçu. On ne l’est pas. La scène d’ouverture est absolument phénoménale et exploite des terreurs très communes, parfois même avec humour. On pense notamment à cette réplique :
– « Ils ont fini le chantier avec cinq mois d’avance. »
– « C’est bon signe ? »
Toute la salle a dit « non » en chœur. On éclate de rire quand celui par qui tout est arrivé se fait tuer de façon assez cartoonesque. Et le reste du temps, on pousse des exclamations de terreur devant les morts absolument originales et gores. Autant le dire : les scénaristes se sont lâchés et se sont fait plaisir, sachant que c’était le dernier volet.
Cassandre
Stefanie comprend très rapidement ce qui se passe et essaie de convaincre ses proches qu’ils sont en danger. Comme dans les autres épisodes de la franchise, personne ne veut la croire ni la prendre au sérieux.
Après tout, sa grand-mère avait un grain, sa mère s’est tirée, pourquoi se prendre la tête avec des hypothèses farfelues ou complotistes, quand on peut profiter d’un bon barbecue en plein air, tout en dégustant une bière fraîche ?
Mais si vous vous souvenez bien des autres films, c’est le moment préféré de la Mort pour frapper et cela ne rate pas. Petit à petit, Stefanie arrive à faire changer d’avis tout le monde. Malheureusement, il est déjà trop tard.
Clins d’œil en cascade pour une fin très logique
Revenons aux origines : si le premier et le deuxième épisode de la franchise avaient un lien, si vous vous rappelez correctement des trois autres épisodes, ils sont totalement déconnectés les uns des autres. Le troisième fait vaguement référence aux deux premiers, mais le quatrième et le cinquième, non.
Alors, quel est le lien ? Quel est le chaînon manquant entre tous les films ? C’est dans Bloodlines que vous allez enfin le comprendre et si l’on peut trouver cela facile, cela n’en reste pas moins pertinent.
Certains esprits chagrins ont trouvé qu’il n’était pas si traumatisant que cela et que les clins d’œil étaient simples. En attendant, c’est la première fois qu’on voit un type se faire arracher le pénis, en étant aspiré depuis l’extérieur par une machine à IRM.
On confesse que cela fait partie des scènes devant lesquelles on a rigolé, mais contrairement à La Maison de cire, que l’on avait aussi vue au cinéma, cette fois-ci, on n’a pas manqué de se faire sortir par la sécurité.
C’est aussi la dernière apparition de Tony Todd et le film lui est dédié. L’acteur est décédé d’un cancer de l’estomac et Destination finale : Bloodlines était son tout dernier film. Ses dernières répliques étaient improvisées, avec l’accord de la production. Ce n’est pas seulement aux acteurs qu’il s’adresse, mais à nous. C’était un grand acteur, un monstre du cinéma d’horreur, qui nous manquera beaucoup.
Le verdict
Alors, faut-il voir Destination finale : Bloodlines ? Oui, si vous avez aimé la franchise, que vous aimez les effets spéciaux un peu surprenants et les effets papillon. Vous n’aurez pas le temps de vous attacher réellement aux personnages et cela tombe bien, ce n’est pas le but.
D’ailleurs, en dehors de la tortue, sur l’ensemble de la franchise, il n’y a qu’une seule survivante. Pour le savoir, vous devrez remonter le temps et les films.
Le film dure 1 h 40, mais pour quelqu’un qui n’aime pas forcément aller au cinéma, on n’a pas regardé son portable une seule fois durant le film. Le seul moment durant lequel on a quitté l’écran des yeux, c’est pour vérifier qu’il restait des Dragibus dans le paquet de bonbons acheté avant la séance.
Destination finale : Bloodlines est encore en salle pour quelques semaines. Il sortira en DVD le 17 septembre 2025. Certaines plateformes de streaming commencent à remettre les anciens épisodes en ligne et on peut d’ores et déjà tabler sur la sortie d’un coffret regroupant les six films de la franchise, soit au mois de septembre ou octobre, soit pour les fêtes de Noël 2025.
Ne retenez qu’une seule chose : on n’échappe pas à la Mort.