Horreur

Sinister 2

Sorti trois ans après le premier volet, qui avait terrorisé le monde entier, Sinister 2 surfe plutôt sur des thèmes psychologiques.

Le scénario de Sinister 2

Quelque temps après le massacre des Oswalt, l’ancien shérif adjoint décide de reprendre l’enquête commencée par Ellison, en remontant la trace de Baghuul. Il croise ainsi le chemin de Courtney.

Cette dernière a fui son mari violent, avec ses deux enfants sous le bras : Dylan et Zach. Si Zach est plus bagarreur, Dylan est renfermé et n’aime pas l’église dans laquelle sa famille a trouvé refuge.

Toutes les nuits, il est tourmenté par des enfants spectres, qui lui montrent des films terrifiants, mettant en scène la mort de leurs familles respectives. L’ancien shérif adjoint va tenter de sauver cette famille, aussi bien des vivants que des morts.

Violences familiales

Courtney ne peut pas réellement fuir son mari violent. Entrepreneur fortuné du coin et ami avec toute la police, elle sait que si elle quitte l’état ou qu’elle quitte le pays, elle sera en tort. Elle est coincée et n’a pas non plus l’argent nécessaire pour embaucher un escadron d’avocats.

Les enfants réagissent différemment aux violences infligées par leur père. Zach, pour se protéger, tente de lui ressembler, en devenant de plus en plus violent alors que Dylan, victime préférée de son père, cherche une solution pour échapper aux coups.

Dans cet opus, il est beaucoup moins question de démons, car, les réalisateurs semblent avoir voulu laisser la place à un enfer tout à fait réel et la fin du film montre une forme d’exutoire, qui va libérer Courtney, mais, de la façon la plus macabre qui soit.

Une violence graphique

Le premier Sinister jouait beaucoup sur la terreur psychologique, grâce une mise en scène efficace. Dans ce second volet, on est face à de l’horreur graphique ou visuelle : on voit ce que les enfants ont fait à leurs familles et la manière dont ils les ont torturées.

De ce fait, on est un peu moins terrifié et en même temps, beaucoup plus inquiet. Les mises à mort sont spectaculaires, mais sont exécutées avec des objets du quotidien. Néanmoins, on admettra qu’il y a un certain sens du spectacle.

Baghuul apparaît très peu, car, les véritables monstres sont les enfants, qui continuent à martyriser quiconque les approche, aussi bien les vivants que les morts et aident ce démon dans son entreprise macabre.

Le verdict

Si le premier Sinister était effrayant, le second volet est surtout très triste et cette sensation est renforcée par la musique de Tomandandy, qui avait déjà eu la charge de la bande-son du cinquième Resident Evil. Il confirme son talent pour faire passer des émotions, avec quelques notes, ce qui est la marque des plus grands.

Le film est triste, car on se projette très facilement sur Courtney, qui est dans une situation infernale et sur l’ancien shérif adjoint, qui n’a même pas de nom, qui essaie à tout prix d’arrêter Baghuul. Mais, en faisant cela, il contamine indirectement toutes les personnes qu’il croise. Le démon a faim et il ne s’arrêtera pas tant que sa moisson n’est pas terminée.

Les critiques ont été assez négatives envers ce second volet, probablement parce que les spectateurs attendaient quelque chose qui ressemble beaucoup plus au premier opus, à savoir une terreur presque chimiquement pure. Pour autant, ce n’est pas un mauvais film. Il mélange un peu d’horreur gore, de la peur du quotidien et une entité démoniaque. Cela nous montre aussi que les enfants ne sont pas imperméables à leur environnement immédiat. Les deux enfants essaient de lutter contre la violence qui les entoure, chacun à leur manière.

Sinister 2 n’est pas disponible en streaming, mais, vous pouvez le trouver en DVD, en coffret avec le premier. Laissez-lui sa chance et pensez à éteindre totalement la radio, en la débranchant ou en enlevant les piles.