Time Cut
Time Cut est quasiment une comédie horrifique, avec un soupçon de science-fiction, qui se laisse agréablement regarder. Attention : cette chronique révèle certains éléments-clefs du film.
Sommaire
Le scénario de Time Cut
Lucy est une brillante lycéenne, qui a obtenu un stage à la NASA. Mais, si son professeur de physique la félicite chaudement, ses parents sont plutôt tièdes à ce sujet et pour cause.
Depuis l’assassinat brutal de leur fille Summer, vingt-et-un ans auparavant, ils ne sont plus tout à fait eux-mêmes. Leur vie a été profondément bouleversée et Lucy sent bien qu’elle ne sert que de pansement.
Le jour de la commémoration de la mort de Summer, Lucy trouve une drôle de machine dans une grange. En l’actionnant, elle se retrouve propulsée dans le passé et tombe nez à nez avec sa sœur. Son objectif sera non seulement de rentrer en 2024, mais, aussi d’empêcher le meurtre de Summer.
Paradoxe temporel
Si vous aimez les histoires de voyage dans le temps, ce film est définitivement fait pour vous. Techniquement, on devrait le ranger dans les slashers, pourtant il n’y a quasiment pas de scènes brutales ou sanglantes. On est davantage devant un film pour adolescents qui jouent avec une machine à remonter dans le temps.
C’est tout le problème de Lucy : c’est une scientifique et elle sait que si elle change un élément du passé, elle va aussi changer l’avenir et potentiellement, se retrouver devant un dilemme. Si elle empêche le meurtre de sa sœur, elle ne viendra tout simplement pas au monde.
Quinn, un autre nerd, va lui prêter mainforte et la croit presque sur parole quand elle lui dit qu’elle vient du futur. Il faut dire que lui aussi est un brillant lycéen et comme tous les lycéens qui sont plus intelligents que la moyenne, il est pris pour cible par les autres élèves de son école.
Nostalgie
Si vous ressentez un coup de vieux durant le film, rassurez-vous, c’est normal. Il nous fait remonter vingt ans en arrière et pour peu que vous ayez été proches en âge des personnages en 2003, cela risque de vous faire un peu bizarre.
Premier constat : on aimait décidément un peu trop la pop et ce qui est dramatique, c’est que vingt ans après, on se souvient encore des paroles des chansons. On a totalement oublié nos cours de lycée, nos cours de fac, on a besoin d’un correcteur ou d’un dictionnaire pour se souvenir de l’orthographe de certains mots. Mais, on se rappelle parfaitement la chanson « A Thousand Miles » de Vanessa Carlton.
Second constat : heureusement que la mode évolue. On avait oublié à quel point les années 2000 étaient aussi roses dans les vêtements pour jeunes filles. On ne fera pas de commentaires désobligeants sur l’abondance de paillettes, de strass et d’accessoires. Disons simplement que l’adolescence est l’âge parfait pour faire des bourdes vestimentaires.
Le verdict
L’histoire tient globalement la route et la fin est plutôt mignonne, même si elle souffre de quelques facilités de scénario. Certains détails nous font dire que ce ne serait pas possible dans le monde réel. Mais, cela tombe bien, on est dans un film. Le rythme est rapide et il n’y a pas de temps mort.
Au fait, qui est le tueur ? On ne vous le dira pas. Sachez juste que son identité va vous surprendre, car vous aurez soupçonné absolument tout le monde, sauf Lucy et Summer bien entendu.
Il y a un point qui est assez rafraichissant dans le film : Lucy n’est pas férue de réseaux sociaux et son iPhone — qui n’existe pas en 2003 — ne paraît pas du tout lui manquer. On dit que les adolescents sont très accros à leur smartphone, Lucy prouve le contraire, même s’il ne s’agit que d’un film.
Time Cut est disponible sur Netflix.