Horreur

American Horror Story : Freak Show

La quatrième saison d’American Horror Story, Freak Show est la plus poétique, mais aussi la plus triste de toute la série.

Le scénario d’American Horror Story : Freak Show

Elsa Mars est une meneuse de revue et propriétaire d’un cirque itinérant, appelé le « cabinet des curiosités d’Elsa Mars ». D’origine allemande, elle s’est installée aux États-Unis, peu de temps après l’arrivée d’Hitler au pouvoir.

Depuis, elle sillonne l’Amérique pour trouver des « monstres », en fait, des personnes atteintes de difformités physiques assez extraordinaires : femme à barbe, homme aux pinces de crabe, la plus petite femme du monde, colosse, etc.

Elle fait une découverte saisissante : une femme à deux têtes, Bette et Dot Tattler. Elle les sort de l’hôpital pour les enrôler dans sa troupe. Mais, tout le monde ne veut pas du bien à ses monstres chéris. D’abord les policiers, mais surtout, un sale gosse très riche, qui s’est mis en tête d’épouser les jumelles.

Poésie

Freak Show est la saison la plus poétique et assurément la plus triste de toute la série American Horror Story. Le générique est le plus beau et inspire une certaine mélancolie. Si Murder House reprenait la musique de Dracula, Freak Show utilise aussi le générique d’Elephant Man dès les premières minutes.

Ce sont des monstres et pourtant, il n’y a que de la douceur qui émane d’eux. La saison arrive à faire ressortir une forme de beauté dans leurs difformités, qui contraste avec le monde extérieur.

Les gens « normaux » leur veulent du mal, les accusent de crimes alors qu’ils sont parfaitement innocents — du moins au début. Il y a une sorte de mise en miroir entre les personnes normales, qui sont intérieurement des monstres et vont tuer les plus fragiles et les monstres, qui ne feraient pas de mal à une mouche.

Elsa Mars, l’icône

Toute la série tient sur l’interprétation d’Elsa Mars par Jessica Lange. Son rêve aurait été d’être Marlène Dietrich. Comme toutes les stars, elle est nombriliste et égocentrique. Elle est parfois cassante et comme le dit Ethel, elle est une amie détestable et une cuisinière déplorable.

Mais, au fil des épisodes, on se rend compte qu’il y a autre chose et elle n’est pas dépourvue d’amour, bien au contraire. Elle aime profondément Ma Petite et encore plus Pepper. Elsa voit au-delà de la difformité, elle voit l’âme de ses monstres et elle essaie de les protéger.

Elle a une bonne raison de les protéger, car, elle-même est un monstre, même si les gens ne le savent pas. En créant sa troupe, elle a essayé de se sentir moins seule. Sans vous dévoiler toute l’intrigue, la scène finale de la saison vous plaira beaucoup, parce qu’elle est une parfaite conclusion de cette histoire peu banale.

Le verdict

Il faut s’accrocher un peu pour apprécier Freak Show. En effet, on peut trouver révoltante l’idée d’un cirque itinérant dans lequel, des gens affligés de difformités monnayent leurs prestations. Disons qu’il ne faut pas regarder cette histoire avec les lunettes du XXIe siècle, d’autant qu’une partie des difformités peuvent se corriger avec la médecine, dès l’enfance.

Vous trouverez quelques références à Asylum, avec deux personnages. Le premier est Pepper dont vous connaîtrez enfin l’histoire complète. On vous laisse découvrir le second, mais soyez attentif aux dates qui seront affichées.

Au-delà de la poésie, Freak Show nous montre que les monstres ne sont pas toujours ceux auxquels on pense de prime abord. Toute la ville de Jupiter les regarde avec effroi et dégoût, mais, à choisir, on préfère passer du temps avec une femme-tronc, des colosses, une femme à barbe, un homme-lézard ou la plus petite femme du monde, qu’avec des ménagères hypocrites qui font des après-midis Tupperware.

American Horror Story : Freak Show est disponible sur Disney+.