American Horror Story : Hotel
Bienvenue à l’hôtel Cortez, lieu de la cinquième saison d’American Horror Story, dont vous ne ressortirez pas vivant.
Sommaire
Le scénario d’American Horror Story : Hotel
L’inspecteur Lowe traque un tueur en série et pour cela, il finit par s’installer plus ou moins à l’hôtel Cortez. Établissement qui a connu son heure de gloire en des temps anciens, l’hôtel est devenu un lieu de refuge pour les toxicomanes, les prostituées et les rebuts de la société.
Il appartient à une énigmatique femme : Elizabeth Johnson, dite la Comtesse, qui vit dans le duplex du dernier étage. Elle décide de le vendre à un riche créateur de mode, Will Drake et de le séduire.
Cela met en rage son amant Donovan, fils d’Iris, qui fait office de réceptionniste dans cet hôtel, en compagnie de Liz Taylor. Il va pourtant devoir composer : il est impératif que la Comtesse soit dans les bonnes grâces de Will Drake. Certaines personnes rôdent dans l’hôtel et elles ont besoin de ce refuge un peu particulier.
Le Cecil Hotel : la source d’Hotel
Une bonne partie de l’histoire d’Hotel vient du Cecil Hotel, qui existe réellement. Il a été construit au début du XXe siècle et était un très bel établissement. Malheureusement, la crise est passée par là et l’hôtel est tombé en décrépitude.
Il se trouve dans le quartier de Skid Row à Los Angeles, dans le centre historique de la ville et qui est l’un des plus défavorisés. Pour vous donner un ordre d’idées, disons que la colline du crack à Paris passe pour être un quartier bourgeois et tranquille à côté de ce qu’a pu être Skid Row à une époque.
Pour survivre, l’hôtel a dû s’adapter à sa clientèle, si on peut dire les choses ainsi et dans sa clientèle, on compte au moins deux tueurs en série. Le premier est Jack Unterweger. Il sévit en Allemagne dans les années 70. Arrêté, il est condamné à perpétuité. En prison, il s’achète une conduite, s’attirant les faveurs des médias. Il est libéré. Il s’envole pour les États-Unis, utilise son métier de journaliste pour approcher les prostituées et les tue. Il finira par être confondu et se suicidera. Il a séjourné au Cecil Hotel.
Le second est le très célèbre Richard Ramirez, le traqueur de la nuit, que vous retrouverez dans American Horror Story : 1984. Le tueur de la nuit a terrorisé Los Angeles dans les années 80. Lui aussi séjournera à plusieurs reprises au Cecil Hotel et contrairement à Jack Unterweger, vous pouvez le voir dans cette saison. Condamné à mort, il « échappe » à l’exécution de sa peine, en décédant en 2013 d’un lymphome.
La mythologie du Cecil Hotel
D’autres morts bizarres ont eu lieu au Cecil Hotel et seront exploitées dans Hotel. La plus connue, qui a fait entrer le Cecil Hotel dans la légende d’Internet est la disparition d’Elisa Lam. Cette jeune femme faisait un roadtrip aux États-Unis.
Elle disparaît sans laisser de traces. Tout le monde la cherche. Quelques semaines plus tard, un client du Cecil Hotel se plaint de l’odeur et surtout de l’aspect de l’eau de son robinet. Un gardien se rend sur le toit pour inspecter le bassin. Il découvre le corps nu et sans vie d’Elisa. À ce jour, personne ne sait ce qui est réellement arrivé à Elisa Lam.
Un autre fait « historique » du Cecil Hotel est utilisé dans Hotel : les suicides. Cela n’est pas très connu, mais les gens se suicident plus facilement dans les hôtels que chez eux. En effet, il est plus simple de retrouver un corps dans un hôtel que chez soi et les gens préfèrent éviter de traumatiser leurs proches s’ils en ont. Il n’y a pas forcément eu plus de suicides au Cecil Hotel qu’ailleurs. Néanmoins, entre les tueurs en suicide, les overdoses, les meurtres de prostituées et l’affaire Elisa Lam, tous les ingrédients sont réunis pour renforcer la légende noire du Cecil Hotel.
En 2011, le Cecil Hotel a été rebaptisé The Stay On Main. Si les commentaires ne sont pas toujours très élogieux, personne ne paraît avoir rencontré de fantômes ou d’autres entités surnaturelles.
Le verdict
C’est toujours compliqué de rajeunir le mythe du vampire, tant le Nosferatu et le Dracula de Coppola ont fait date dans l’histoire du cinéma. Il y a beaucoup d’entités maléfiques qui font encore peur, mais, le vampire n’en fait plus partie. Pour autant, American Horror Story : Hotel arrive à instiller une bonne dose d’angoisse, non pas grâce aux vampires, mais à l’ambiance générale.
Deux histoires se superposent : la traque de John Lowe du tueur aux dix commandements et l’histoire de la Comtesse. Elles vont se percuter assez violemment et on va réaliser que tout est lié.
Ce qui a fait le succès d’Hotel est la prestation de Lady Gaga, qui est magistrale, au point d’éclipser Sarah Paulson. On apprécie particulièrement l’esthétique générale, qu’il s’agisse des vêtements — et ils ont une importance dans la série — ou des décors. Tout est assez soigné.
Si l’histoire n’est pas terrifiante à proprement parler, elle est par contre assez gore. Si vous n’aimez pas la vue du sang, ce chapitre n’est pas forcément pour vous. Il y a un clin d’œil à Coven et deux autres à Murder House.
American Horror Story : Hotel est disponible sur Disney+ et si vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire du Cecil Hotel, on vous recommande l’excellent ouvrage de Sonya Lwu, La Malédiction du Cecil Hotel — Meurtres en série, suicides et morts violentes à Los Angeles.