Tulsa King
Vous auriez tort de vouloir enterrer Stallone trop tôt. Le roi du cinéma d’action est bien vivant, et Tulsa King est une franche réussite.
Sommaire
Le scénario de Tulsa King
Dwight Manfredi sort de prison après 25 ans passés derrière les barreaux. Membre de la mafia, il a refusé de dénoncer son boss en échange d’une peine réduite.
À sa sortie, il retourne voir sa « famille », qui l’exile en Oklahoma, plus précisément à Tulsa. Une fois sur place, il fait la connaissance de Tyson, un chauffeur de taxi qui s’ennuie un peu. Il lui demande de lui faire découvrir la ville. Ce dernier l’emmène dans un magasin de cannabis. Dwight prend rapidement les choses en main.
Après une bonne journée de travail, il fait un tour dans un bar dans lequel il se lie d’amitié avec le gérant, et termine la nuit avec une femme, qui s’avère être un agent fédéral. Le « général » est en ville et il ne tarde pas à faire comprendre qui est le patron.
Testostérone et mafia
Qu’on se le dise : Stallone est un grand acteur, alors évitez de l’enterrer trop vite. Tout comme Dwight, nombreux sont ceux qui aimeraient le reléguer au passé, mais force est de constater qu’à son âge, il a toujours bon pied bon œil.
Si vous vous attendez à des bagarres façon Expendables, vous serez peut-être un peu déçus.
Stallone cogne, mais moins que dans ses derniers films d’action. Car ce n’est pas un film d’action à proprement parler, mais plutôt une série sur la mafia. Ce qui est intéressant, c’est le contraste entre Dwight et le reste de son équipe. Si Tyson n’est pas exactement malingre, on découvre au fil des épisodes qu’il est plus filou que dangereux. Quant à Bohdi, c’est le nerd de service, amateur de fumette, qui se fait régulièrement passer à tabac.
C’est de la testostérone, oui, mais bien dosée et intelligente. Chose assez rare dans ce genre de productions : les personnages féminins ne sont pas caricaturaux, et on avoue une certaine tendresse pour la sœur de Dwight, qui veut reprendre en main le business du cannabis pour en faire un Starbucks du THC.
Une série bien rythmée
Ce qui plombait sérieusement Les Sopranos, c’était son rythme. Beaucoup trop lent. Si l’on peut sourire de voir un mafieux en thérapie, au bout de dix épisodes, cela finit par lasser.
Ici, pas de mélancolie, pas de dilemmes moraux, pas de prises de tête : juste un type qui avance droit devant lui et fait ce qu’il a à faire, c’est-à-dire ce qu’il sait faire.
Bien entendu, ses ambitions dérangent certaines personnes – et pas uniquement les fédéraux. Qui aurait cru qu’il se passait tant de choses à Tulsa, que même les Américains ont du mal à situer sur une carte ?
Il n’y a donc aucun temps mort. L’intrigue avance à un rythme soutenu et l’histoire est suffisamment fluide pour qu’on ne se perde pas dans des détails superflus.
Le verdict
Si l’on vous dit qu’on a dévoré la première saison et la moitié de la deuxième en un seul dimanche, cela vous donne une idée ?
Pour être clairs : Tulsa King est une série absolument géniale.
Certains passages consacrés à la mafia new-yorkaise rappellent Les Sopranos ou Boardwalk Empire, mais on ne s’y perd pas, car ils servent avant tout à faire le lien avec ce qui se passe à Tulsa.
Le seul bémol concerne le doublage. Malheureusement, le doubleur historique de Sylvester Stallone, Alain Dorval, est décédé. Il incarnait vraiment la « voix » de Stallone en France. Il est désormais remplacé par Paul Borne, dont la voix correspond bien à l’acteur, mais il faut un petit temps d’adaptation.
Pour le moment, Tulsa King est disponible sur Paramount via Amazon Prime – un accès premium, en quelque sorte. Taylor Sheridan, le créateur, semble avoir signé une exclusivité avec Paramount, mais il n’est pas exclu que la série arrive un jour sur Prime sans supplément, ou sur une autre plateforme.
Une saison 3 est déjà prévue et devrait arriver à l’automne 2025. D’ici là, vous avez le temps de la regarder – et on vous la recommande chaudement.