Horreur

Petite anthologie du film d’horreur

S’il existe un genre particulièrement mal aimé dans la production cinématographique, c’est bien le film d’horreur. Considéré – au même titre que le cinéma pornographique – comme un genre de niches, il est pourtant très riche, très diversifié, ancien et possède une fonction sociologique dans la société. Petite anthologie des films d’horreur par une amoureuse du genre, sans être forcément neutre.

Les premiers jalons

En 1895, les frères Lumières réalisent le premier film et c’est Méliès qui réalise en 1896 le tout premier film d’horreur, muet et en noir en blanc, intitulé Le manoir du Diable, d’une durée d’une minute 26. À mi-chemin entre les histoires de vampires de facture classique, appartenant à l’univers de Bram Stocker et d’Anne Rice et des histoires de combat avec le Démon, ce premier pas pose les bases du film d’horreur : du fantastique, un décor sombre et la reprise de légendes.

Par facilité intellectuelle, on commence à classer en film d’horreur tout ce qui n’appartient au monde connu :

  • Les films mettant en scène des monstres ;
  • Les films mettant en scène des entités biologiques inconnues ;
  • Les films mettant en scène des phénomènes surnaturels ;
  • Les films mettant en scène des actes criminels sanglants.

Parallèlement au développement du film « classique », le film d’horreur prend ses marques et suit les innovations, voire les précède : la parole, la couleur puis les effets spéciaux, la 3D.

Jusqu’aux années soixante, même si le film d’horreur obtient une petite place dans l’industrie cinématographique, il n’obtient pas encore ses lettres de noblesse. C’est grâce au monstre sacré du cinéma, M. Alfred Hitchcock, que le genre devient presque respectable. Le grand public plonge dans Psychose et dans les Oiseaux. Psychose connut quelques démêlés avec la critique et la censure, mais les Oiseaux furent largement bien accueillis et récompensés.

Porté par celui qui reste aujourd’hui l’un des génies du cinéma, le film d’horreur, qui n’en portait pas encore le nom, devient un genre à part entière. L’autre grand nom du cinéma d’horreur de cette période est Roman Polanski. Avec Repulsion mais surtout Rosemary’s Baby, le cinéma d’horreur est porté par les Français et la fiction rejoint la réalité. Enfin, la célèbre Nuit des Morts Vivants, devient un classique et un film engagé politiquement puisque Romero fait jouer le rôle principal à un afro-américain, à une époque où la ségrégation existe toujours.

Les sous-genres commencent à se dessiner : le psychologique, le satanique, l’animal, le monstrueux. On fait rejouer quelques classiques de la littérature fantastique comme le chien des Baskerville.

L’âge d’or du cinéma d’horreur

Dans les années soixante-dix, on voit apparaître deux sous-familles du film d’horreur : le slasher et le démoniaque. Le slasher est porté par le désormais mythique Massacre à la tronçonneuse et le démoniaque par l’Exorciste. Curieusement, ni Psychose ni Rosemary’s Baby n’ont fait surgir ses deux catégories. On peut supposer que la formation classique d’Hitchcock et le fait-divers sanglant qui a suivi Rosemary’s Baby ont peut-être freiné cette catégorisation.

Quoi qu’il en soit, les années 70 voient surgir un film d’horreur plus grand public, plus travaillé, porté par une brochette de cinéastes qui s’approprient le genre. Spielberg fait vivre le genre animal avec Les Dents de la Mer, Cronenberg fait ses armes avec Frissons et surtout, c’est la rencontre entre le film d’horreur et le livre d’horreur avec la mise en scène de Carrie, de Stephan King par Brian De Palma. C’est la première fois que le très grand public découvre cet auteur prolifique. L’Amérique et le reste du monde semble découvrir pour la première fois, que même des adolescents en apparence, bien sous tous rapports, peuvent être mauvais et notamment, que, nous fabriquons nos propres monstres. C’est un carton aux États-Unis et en France.

De son côté, Carpenter travaille à l’autre grand classique des slasher avec Halloween : la nuit des masques et on découvre les premiers pas d’une jeune débutante : Jamie Lee Curtis. Curieusement, le film fait scandale : trop violent, trop gore, à la limite de la misogynie et de l’obsession perverse et bénéficie de peu de publicité. Malgré tout, le film fait un carton partout où il sort et recevra plusieurs récompenses. Le slasher est désormais un sous-genre bien installé.

Romero continue à entretenir sa passion pour les morts-vivants et sort Zombies. Tout comme la Nuit des Morts Vivants, le film est teinté de critiques sociales et politiques, que le public refuse de voir, de même que les critiques et la France ne découvrira ce film qu’en 1983.

Cronenberg poursuit son amour pour les bizarreries médicales en réalisant Chromosome 3, créant ainsi un autre sous-genre : le médical. On en avait déjà vu les prémices avec Frankenstein dans la littérature et le cinéma ainsi qu’avec Frissons et Rage, mais ce troisième film assoit durablement cette sous-famille.

Le slasher inspire et fait des petits. C’est au tour de Cunningham d’effrayer le grand public avec son Vendredi 13, jouant à la fois sur des peurs ancestrales – le chiffre 13 – et le sentiment de répulsion, en montrant des images particulièrement gores pour l’époque. Très mal accueilli, il restera pourtant un autre classique.

De l’autre côté de l’Atlantique, on ne chôme pas et en Italie, Pier Paolo Pasolini réussit un coup de maître : mêler le gore et le pornographique, dans une Italie puritaine, en adaptant l’une des œuvres les plus sadiques de la littérature française : les 120 journées de Sodome du marquis de Sade. Son créateur est assassiné très peu de temps avant la sortie de ce film qui continue à déclencher les polémiques et soulève un grand nombre de questions tant artistiques que philosophiques.

Une autre catégorie commence à timidement voir le jour : le snuff. Suite au massacre perpétré par Charles Manson, il se murmure que la boucherie aurait été filmée et que la police aurait saisi les films. Au commencement était la rumeur. Le snuff-movie est donc la représentation sans fards ni effets de l’horreur à l’état pur, mais pas uniquement violente, mais aussi pornographique. Le premier film du genre s’appellera tout simplement Snuff et la plupart des films de ce genre et de cette époque seront tournés en Amérique du Sud.

Enfin, sorti très discrètement, la première version d’Amityville voit le jour, donnant lieu à des suites, toutes aussi mauvaises, mais qui feront le bonheur de chasseurs de fantômes, des chroniqueurs judiciaires et des avocats.

Ridley Scott initie le genre extra-terrestre avec Alien, le huitième passager.

On le voit, les années 70 ont été extrêmement riches pour le cinéma d’horreur. Elles ont, non seulement vues naitre les futurs maîtres du genre, certains monstres sacrés du cinéma, mais ont aussi créé les sous-familles et les sous-catégories de cette industrie très prolixe :

  • Le snuff-movie ;
  • Le slasher ;
  • Le médical ;
  • Le démoniaque ;
  • Le psychologique ;
  • Le monstrueux ;
  • L’extra-terrestre ;
  • L’animal.

La maturation du genre

Les années 80 s’ouvrent avec un autre classique, écrit par Stephen King, réalisé par Kubrick et joué par Nicholson : Shining. On y retrouve à la fois la thématique de la demeure hantée et celle du psychique. Le montage et la réalisation ajoutent une pointe de gore sans pour autant trop en faire, faisant que le film est à cheval sur trois catégories. Il est accueilli plutôt tièdement : tout d’abord, le film se concentre sur le personnage du père et non de l’enfant, qui est pourtant le véritable héros de l’histoire. Par ailleurs, il y a certaines dissemblances d’avec le roman, au point que Stephen King tournera un téléfilm, plus proche du roman et – de mon point de vue – meilleur que la réalisation de Kubrick.

Avec Shining, on commence à voir des films qui mêlent différentes familles du film d’horreur alors que les réalisations des années 70 se bornaient à entrer dans une sous-famille plus ou précise sans forcément en sortir. Bien que n’étant pas spécialiste du genre, Kubrick manie très bien le mélange, ce qui explique le succès de cette œuvre.

Continuant ses pérégrinations biologiques, Carpenter s’attaque à un genre déjà bien amorcé par Ridley Scott : les extra-terrestres. The Thing sort en 1982 et mêle l’horreur à la science-fiction. Malgré des critiques positives, le film est un échec.

En 1984, Wes Craven impose un nouveau genre à lui tout seul : le film d’horreur comique avec les Griffes de la Nuit et la saga des Freddy Kruger. Le thème est de facture très classique – un croque-mitaine – mais avec des aspects très actuels – le tueur/pédophile. Dans la première version du scénario, Freddy Kruger devait être un pédophile doublé d’un tueur d’enfants. Pressentant que le public n’était pas prêt à ce type de personnage, il sera un « simple » tueur d’enfants.

Autre élément classique, déjà appréhendé dans Vendredi 13 et Halloween : les victimes sont des adolescents. Même si ce premier opus rencontre un succès mitigé, il pose les bases d’un nouveau genre, fait des clins d’œil à d’autres réalisations du cinéma d’horreur, révèle un futur talent et mêle agréablement certaines références. Outre l’aspect comique, il pose les bases des futurs films qui s’appuieront sur les légendes urbaines.

Le succès du tueur à griffes d’acier ne sera pas démenti, car la saga se poursuivra sur les années 80, 90, 2000 et 2010 avec des suites et des remakes. Deux générations ont grandi avec l’image de l’un des plus célèbres croque-mitaines et le pull rouge rayé de vert est devenu à lui seul, un clin d’œil à cette référence incontournable. Tout le monde n’aime pas la saga des Freddy, mais tout le monde la connaît.

Romero poursuit avec bonheur son travail sur les zombies et réalise Le jour des morts-vivants, mêlant créatures bizarres et critiques politiques, qui malheureusement, échapperont au grand public.

Beaucoup plus sombre et peut-être trop proche de la réalité, Henri, portrait d’un serial-killer, se base sur l’histoire d’Henry Lee Lucas, comparse d’Ottis Toole. Pour les amateurs du gore, il ne l’est pas assez et pour les amateurs de thriller, il est trop sanglant. Le public n’y trouve pas son bonheur et son principal défaut réside peut-être dans l’aspect actualité. Ce qui fera le vrai succès du film, c’est la censure américaine qui le bannit des écrans pendant 4 ans. L’image est désagréable, l’atmosphère oppressante, il est estimé malsain.

Nouveau venu sur la planète horreur, Sam Raimi commence sa trilogie Evil Dead mêlant magie et effets comiques, tourne Mort sur le Gril – clin d’œil à Agatha Christie ainsi qu’Evil Dead 2. Son second opus s’attire les foudres de la censure et comme à chaque fois que la censure passe par là, le film est un succès.

On observe une sorte de scission entre les réalisateurs : ceux qui s’autocensurent pour éviter de se faire bannir des salles de cinéma grand public et ceux qui, au contraire, jouent à fond la carte de l’horreur, quitte à encourir la censure mais qui contribuent au succès commercial du film.

Un petit nouveau débarque dans cet univers trusté par les mastodontes : Hellraiser avec son univers fantastique, donnant lieu à une tétralogie mêlant horreur et érotisme. Mélange curieux mais qui fonctionne.

Exploitant la fibre comique, Peter Jackson innove avec le genre badass-horreur et son film Bad Taste, qui fait plus rire que frémir et dont certains disent qu’il est « certifié WTF ».

La saga des Chucky conclut à merveille les années 80 : elle mêle le côté comique et innove en reprenant le côté innocent des choses : quoi de plus rassurant d’une simple poupée ? Elle intègre également la culture pop américaine en brossant un portrait psychologique mélangeant les caractéristiques de Charles Manson, Lee Harvay Oswald et James Earl Ray. Tout comme Freddy, le succès de cette saga se poursuivra dans les années 90,200 et 2010.

La fin des années 80 voit également arriver un nouveau genre dans le film d’horreur : la série d’horreur avec ce qui a fait le succès des deuxièmes parties de soirées du jeudi soir sur M6 : les contes de la crypte. Mêlant classiques du genre – vampires, loups garous, vaudous, sorcières – thèmes contemporains – amour, argent, chômage – et humour incarné par le gardien de la crypte, la série durera sept ans et inspirera des dessins animés et livres fantastiques pour enfants. De nature peu effrayante, un peu gore sans tomber dans l’excès, son format court et sa diversité d’histoire en font une série d’horreur presque tout public.

La morne plaine des années 90

La décennie 90 s’ouvre avec un autre très grand succès de Stephen King : Ça. Plus de vingt ans après, la figure du clown sanguinaire continue à hanter les esprits et les cauchemars. À proprement parler, il n’y a que peu de scènes d’horreur sanglantes, susceptibles de créer une répulsion mais la carte des terreurs enfantines, déjà entrevue avec Freddy, ajoutée à la mise en scène sinistre, que l’on voyait dans Shining et à la méconnaissance de l’origine du phénomène – d’où vient ce monstre – ont fait de ce roman à succès, un film à succès, devenu un classique.

Amorcé avec Henry, portrait d’un serial-killer, le silence des agneaux consolide les bases du psycho-killer, s’inspirant largement du passé d’un autre serial-killer, Ed Kemper. Basé sur le roman éponyme, il est magistralement interprété par Jodie Foster et Anthony Hopkins, plusieurs fois récompensés pour leurs prestations.

Les années 90 sont surtout marquées par des suites de saga déjà amorcées dans les années 80, que ce soient les Freddy, les Chucky, les Aliens, etc. Il n’y a que peu d’outsiders et de pures créations. Jusqu’en 1997, le genre ne se renouvelle pas et n’apporte presque plus aucune fraîcheur. Par ailleurs, le film d’horreur est concurrencé par la série. Outre les contes de la crypte, qui connaissent un bon succès critique et public, s’ajoutent X-Files qui exploitent tous les classiques de l’horreur avec une couche de paranoïa conspirationniste et au-delà du réel : l’aventure continue, qui utilise les thématiques de l’horreur pour procéder à une critique sociale.

Par ailleurs, le film d’horreur devient, en quelque sorte, mainstream. Ce qui faisait sa particularité s’est peu à peu dissous car les réalisateurs et cinéastes plus classiques se sont appropriés les techniques. Par exemple, le film Seven, catégorisé en polar, reprend la thématique biblique des sept péchés capitaux et montre la dislocation des corps. Il faut attendre le retour de Wes Craven pour que le film d’horreur redevienne innovant.

En 1997, la planète découvre le phénomène Scream. Sur le papier, l’histoire n’est pas très originale, les scènes sont un peu gores sans pour autant être réellement répugnantes et il se catégorie en slasher. Mais les victimes sont des adolescents, tués par des adolescents, pour des raisons plus ou moins bancales mais c’est surtout un phénomène de société. Il relance le teen movie, Suivront Souviens-toi l’été dernier, Urban Legend, Destination Finale et The Faculty.

En marge du vrai film d’horreur mais utilisant certains de ses codes, Sleepy Hollow rencontre un succès à la fois commercial et critique, en faisant jouer deux acteurs très bien assortis, Johny Deep et Christina Ricci. Citons également deux monuments du film de vampires, sous-catégories qui avait été largement tourné en ridicule, Entretien avec un Vampire et le fabuleux Dracula de Coppola.

Autre succès qui alimente le genre « faux-documentaire » déjà vu avec Cannibal Holocaust, Le projet Blair Witch. Alors que le premier était assez explicitement montré comme étant un faux documentaire, Blair Witch arrive à entretenir une charmante controverse, qui participe au succès du film. Pour le reste, l’histoire est assez classique, l’image sale et le mouvement d’épaule de la caméra un peu emmerdant. Outre cet aspect documentarisé, c’est surtout Internet qui a contribué au succès du film, grâce à une bonne stratégie marketing, dont on dirait aujourd’hui qu’elle était résolument « social media ».

Il faut attendre les années 2000 et l’internationalisation du film d’horreur pour voir le genre se renouveler en profondeur.

Le renouveau du genre

Le premier constat concernant le film d’horreur est son internationalisation : les Occidentaux découvrent ou redécouvrent le cinéma d’horreur asiatique. La « faute » en revient à Ring. Précédemment, la plupart des films d’horreur étaient des productions américaines ou du moins anglo-saxonnes. Avec The Ring, on découvre ou redécouvre le cinéma asiatique. Suivront The Grudge, Dark Waters, Auditon. Le film d’horreur Français, boudé dans l’Hexagone, à quelques exceptions près, se vend également très bien aux États-Unis et sur le reste de la planète.

Raison de ce désamour des Français pour leur production ? Le côté « torture-porn » et « survivals ». Dans la même lignée que les Saw, les films comme Hostels sont trop extrêmes. Il y avait déjà des prémices dans les années 70 avec la colline a des yeux de Wes Craven ou Salo de Pasolini mais c’est dans les années 2000 que les réalisateurs vont encore plus loin dans l’horreur, poussent le sentiment de répulsion à son paroxysme et mettent en scène des sadiques. À l’inverse des films suggérant les tortures, elles sont montrées à la façon d’un naturaliste.

Dans la même veine, les films « survivals » ou « rape and revenge » mettent en scène des victimes qui commencent par subir puis qui, soit se rebellent soit arrivent à s’enfuir. Ces deux catégories sont encore très controversées. Certains soulignent l’inutilité des scènes gores, d’autres le côté incitation et certaines personnes soulignent la récurrence des victimes, généralement des femmes, laissant entendre qu’il y a un schéma sexiste voire raciste dans certains films. Que l’on aime ou que l’on déteste, ces deux sous-catégories ont encore de beaux jours devant elles. Les suites de Saw et les « petits » du même genre affichent des succès incontestables.

Un autre genre refait surface dans les années 2000 : l’épidémie. Avec ces films de zombies, Romero avait déjà amorcé quelque chose mais le très bon 28 jours plus tard, suivi de 28 semaines après, apportent une nouvelle patine à cette famille, qui avait bien besoin de sortir du rang des films de zombies. Mêlant les avancées médicales et l’absence de recul de l’humain sur ces dernières, le dernier volet, 28 mois plus tard, est très attendu. Citons également Je suis une légende, Infection et le fils de l’Homme.

Les années 2000, c’est également la période des remakes. On refait la colline a des yeux, les griffes de la nuit, l’exorciste, la maison de l’horreur, Amityville. Dans l’ensemble, la plupart des remakes sont mieux réussis que les versions d’origine ou acquièrent un nouveau public. Amityville, peu sanglant, est définitivement tournés vers l’angoisse et ça fonctionne. Les griffes de la nuit reprennent l’idée d’origine de Wes Craven et font intervenir un Freddy pédophile. L’exorciste et la colline a des yeux fournissent une image plus belle et la maison de l’horreur est une adaptation de la maison de tous les mystères, sanglante, comique et particulièrement anxiogène.

Autre pépite du genre : les adaptations de jeu vidéo. Resident Evil sort en 2002 et rencontre un succès à la fois chez les gamers mais aussi chez les dingues de cinéma et sa bande sonore ravit les amateurs de métal. C’est le début d’une autre saga, qui devait être initié par Romero, qui pour l’instant, a produit, six épisodes.

Dans la même catégorie, il serait criminel de pas parler de l’une des meilleures adaptations qui soient : Silent Hill. Le premier volet est sorti en 2006 et malgré les critiques négatives, on ne peut que reconnaître le travail d’exception de l’image, de la réalisation et de la narration. L’esthétique du film est magistral et ne se départira pas dans le deuxième volet Silent Hill : Revelation, sorti en 2012.

On retrouve dans certains films l’aspect comique, caractéristiques fétiches des réalisations des années 80, avec Freddy V. Jason. C’est le retour de Stephen King avec la chambre 1408. C’est également le retour des faux-documentaire avec la nouvelle saga des Paranormal Activity. Sur ce sujet, deux écoles s’affrontent : ceux qui disent qu’il y a du génie dans cette série et ceux qui s’emmerdent carrément. Comme pour Blair Witch, une stratégie marketing propre est développée, à croire que le film en lui-même ne suffit pas.

Une autre famille, un peu délaissée, revient en force : les sales gosses. Quoi de plus innocent qu’un enfant ? Et pourtant, les enfants sont un très bon vecteur de terreur. Stephen King l’avait utilisé dans les démons du maïs et Damien la malédiction avait déjà ben exploité le genre mais depuis les années 80, il n’était plus utilisé. Avec Esther, Dorothy, Insidious, Grace et Sinister, on redécouvre avec un certain plaisir cette famille, qui casse les codes et va au-delà des apparences.

Petite dernière ressuscitée avec les craintes millénaristes : le genre apocalyptique. Dans les années 80, Stephen King avait déjà exploité ce filon avec le Fléau et il récidive dans d’autres histoires. Mais avec l’arrivée imminente des années 2000, on voit surgir de nouveaux films mettant en scène la fin de l’Humanité et avec 2012 et des films comme les Chroniques de Tchernobyl, on joue à détruire de nouveau, l’Humanité. 28 jours plus tard et 28 semaines plus tard surfent aussi sur cette thématique, qui est souvent proche de la catégorie des films à épidémie. Dans l’ensemble, lorsqu’ils ne sont pas à cheval sur la catégorie épidémie, elle-même à cheval sur la catégorie zombies, les films apocalyptiques sont souvent classés en science-fiction et en anticipation qu’en films d’horreur.

Les catégories du film d’horreur

  • Les zombies ;
  • Les vampires ;
  • Les épidémies ;
  • Les psychologiques ;
  • Les aberrations scientifiques ;
  • Les extra-terrestres ;
  • Les sales gosses ;
  • Les apocalyptiques ;
  • Les tortures-porn ;
  • Les gores ;
  • Les slashers ;
  • Les « survivals » ou « rape and revenge » ;
  • Les démoniaques ;
  • Les psycho-killers ;
  • Les « faux » documentaires ;
  • Les comiques ;
  • Les badass ;
  • Les teen movies ;
  • Les adaptations.