Le bal de l’enfer
Le bal de l’enfer est un curieux mélange entre Downtown Abbey, Wedding Nightmare et les mésaventures de Harry et Meghan. Vous allez adorer. Attention : cette chronique révèle (un tout petit peu) des éléments-clefs de l’intrigue.
Sommaire
Le scénario du bal de l’enfer
The Invitation, traduit en français par le bal de l’enfer commence avec Evie. Artiste céramique le jour, elle enchaîne les extras comme serveuse à New York. Orpheline depuis peu, lors d’une soirée, elle met la main sur l’un des sacs-cadeaux réservés aux invités. Celui-ci contient un test ADN, qui permet de trouver des membres de sa famille.
Elle fait le test et se découvre un lointain cousin, éloigné au 72e degré ou presque, qui vit au Royaume-Uni. Elle prend contact avec lui et le rencontre à New York. Ravi de compte un nouveau membre dans sa famille, il invite Evie en Angleterre, pour assister à un mariage huppé.
Sur place, Evie fait la connaissance du reste de sa famille et surtout, de Walter De Ville, l’hôte. Si les autres membres de la cérémonie sont assez froids, en dehors de Lucy, Evie tombe sous le charme de Walter.
Mais, sous ses airs de prince charmant, Walter a des intentions cachées, assez peu charitables.
Un mélange détonnant
Une roturière américaine, qui rencontre un lord anglais et doit affronter l’hostilité de sa famille, ça ne vous rappelle rien ? Si vous avez pensé à l’histoire d’Harry et de Meghan, vous avez vu juste et comme par hasard, il se trouve que l’actrice qui joue Evie ressemble furieusement à Meghan Markle. D’ailleurs, d’autres internautes ont immédiatement fait le rapprochement, mais, ne faites aucune recherche avant d’avoir vu le film, sous peine de vous voir révéler l’intrigue.
Comme on sait qu’il va se passer des choses durant ce séjour et qu’il se trouve qu’il y a un mariage, on pense forcément à un film qui est devenu un classique : Wedding Nightmare (Ready or Not pour le titre original), dont on vous parlera très prochainement et qui est absolument génial.
Pourquoi Downtown Abbey ? Tout simplement à cause du personnel de maison, notamment le majordome, raide comme la justice et aimable comme une porte de prison et la gouvernante, Mme Swift, qui est plus douce et viendra prêter main-forte à Evie.
Vous prenez ces trois éléments et vous en ajoutez un quatrième : une figure très classique du cinéma d’horreur, dont on pensait qu’on avait largement fait le tour. Est-ce que ça marche ? Oui. Est-ce qu’on vous dira de quelle figure il s’agit ? Non, vous devrez regarder le film pour le savoir. Et comme c’est le premier film de cette catégorie qu’on chronique, vous devrez attendre qu’on en ait d’autres sous la main pour devenir de quelle figure on parle.
Le verdict
Cette chronique est volontairement très courte pour ne pas vous en dire trop et ne pas vous gâcher l’intrigue. On aime beaucoup l’approche des scénaristes et le jeu des acteurs, qui sont très angoissants. On a aussi envie de gifler Viktoria dès qu’on la voit pour la première fois et l’actrice qui l’incarne arrive à merveille à être méchante.
Alors qu’il est un peu long, on ne s’ennuie absolument pas. Le film est très rythmé et la tension monte assez progressivement. Le début vous semblera peut-être un peu lent, mais c’est fait exprès pour faire monter l’angoisse que vous compreniez qu’il y a quelque chose de malsain dans cette splendide demeure.
Netflix l’a étiqueté en violence et peur. On ne peut pas dire qu’on ait vraiment eu peur, sauf sur une scène bien particulière. Celle-ci sera efficace sur les personnes un peu claustrophobes. Par contre, pour la violence, on peut confirmer qu’il n’y a pas d’erreur. C’est assez violent et même un peu gore par moments. Pour autant, on n’est pas devant une production de Rob Zombie ou devant Martyrs ou Saw. Cela reste assez gentillet pour un film d’horreur et c’est surtout sur la deuxième partie du film que ça devient assez sanglant.
Faut-il regarder le bal de l’enfer ? Absolument. C’est réellement un bon film d’horreur, pas fatigant, assez drôle par moment, bien tourné et bien rythmé. Si on devait faire un reproche, ce serait sur la direction photo, car l’image est parfois un peu trop sombre. Les acteurs sont convaincants et les décors sont beaux. Le bal de l’enfer est disponible sur Netflix.